Wild Wild West
J’ai souhaité donner le sentiment aux joueurs qu’ils vont réaliser un vrai travail d’anthropologie, d’ethnologie, d’étude des différentes cultures, etc.
Pour les cartes Tribus, je me suis vite rendu compte que ce ne serait pas évident de représenter la cinquantaine de tribus qui peuplent ces contrées tout en conservant de la diversité et en donnant du caractère à chaque image. Car certaines tribus ont des habitats similaires (tipis, maisons de bois ou huttes), des modes de vies ou habitudes vestimentaires proches. Ou encore, au pire pour d’autres, pas moyen d’en trouver des descriptions écrites ou représentations graphiques…
Pour apporter de la variété, j’ai donc choisi de représenter l’habitat si je trouvais la documentation adéquate, un personnage si je manquais de références ou un élément caractéristique si j’avais une image source suffisamment précise.
Au final, cela m’a permis de mettre en place des paysages, des personnages en plans plus ou moins rapprochés, des costumes, des objets, de petites scènes de vie quotidienne, des liens entre les hommes et la nature, les animaux…
Pour les cartes Découvertes, ce fut plus simple. Ici la mécanique prime et le tracé des chemins se devait d’être clair et parfaitement lisible, une fois posé sur la table. Dans Discoveries on ne garde pas ses cartes en main, ce qui influe sur le traitement des illustrations que l’on verra principalement à distance et non juste sous les yeux.
A gauche, rivière et montagne, deux icônes peintes pour assurer une bonne intégration à l’ensemble de la carte et à droite, les illustrations des plantes et animaux.
Pour les deux types de cartes, j’ai travaillé les illustrations dans l’esprit de carnets de voyage avec une illustration en partie crayonnée qui prend vie avec les couleurs, comme des ébauches, de petites peintures prises sur le vif, croisant ici un chasseur, là un enfant rentrant de la pêche, en observant une plante,… Comme des instantanés, des souvenirs rapportés.
Et j’ai agrémenté les fonds de petits croquis, traces d’écritures, taches d’encres et salissures pour renforcer l’idée des journaux que l’on se trimballe dans sa sacoche pendant l’expédition, qu’il vente ou qu’il neige.